Trompé par sa femme, humilié par ses beaux-parents, George Dandin est bien malheureux. Mais n’a-t-il pas cherché les ennuis qui l’accablent ? Par sa ” folie “, il s’est lui-même enferré dans une situation où son autorité et son identité sont menacées. Mais si tout cela n’était en fin de compte qu’une belle fête ? Si le rire grinçant de la comédie de mœurs n’avait de sens qu’en fonction de son contrepoint galant : l’univers sans autre contrainte que celles des humeurs de l’amour, qui est celui des bergers de la pastorale imbriquée dans la comédie ? Laissons-nous porter par la rouerie d’Angélique et le désespoir de George Dandin, puisque tout peut se réparer par une grande fête réconciliant la nature, les dieux, et la cour du Roi-Soleil.