Cycle le karma de la non-véracité : considérations sur l'histoire contemporaine. Vol. 3. La réalité des impulsions occultes : huit conférences faites à Dornach entre le 13 janvier et le 30 janvier 1917 devant des membres de la Société anthroposophique

« Le monde moderne répand l'idée matérialiste et marxiste que la vraie réalité, ce sont les faits matériels et que la pensée humaine est le reflet de ces faits, que sa seule réalité consiste à refléter ces faits. »

Dans ses 24 « Considérations sur l'histoire de notre temps », Rudolf Steiner montre qu'à l'inverse, les faits sont la conséquence de l'insuffisance des forces de pensée. Les graves événements qui se sont produits en Europe du Centre lors de la guerre de 1914-1918 sont, dit-il, la conséquence d'un penser inadapté à la réalité : « La guerre actuelle, dit-il le 30 janvier 1917 dans la dernière conférence de ces Considérations, est l'expression d'une terrible mâyâ. Les hommes ne veulent pas évoluer sous le signe du spirituel, mais sous le signe du matériel (...) L'important, dit-il, est pour notre mouvement de dépasser ce qui est personnel et de porter notre regard sur les grands intérêts de l'humanité qui sont enjeu... Précisément en ce lieu où notre mouvement est parvenu jusqu'à un bâtiment visible, nous voulons ne jamais perdre de vue l'exigence la plus intense de concevoir ce mouvement de façon aussi intense, aussi concrète, aussi énergique, de maintenir de façon vraiment commun à ce mouvement, avec énergie, fidélité et cordialité et nous écouter les uns les autres. Mais nous ne nous écouterons les uns les autres de façons juste que si nous cherchons cette écoute dans les pensées fortes et non dans des idées empreintes de sentimentalité. »