Livre blanc du numérus clausus en ostéopathie : propositions pour une profession de santé. L'ostéopathie aujourd'hui et demain

La France compte aujourd'hui plus d'écoles d'ostéopathie que partout ailleurs au monde, ce qui se traduit par une explosion du nombre d'ostéopathes fraîchement diplômés ou sur le point de l'être.

L'augmentation incontrôlée des effectifs met en danger la pérennité d'une profession relativement récente et encore en quête de reconnaissance institutionnelle. En effet, malgré des avancées indéniables sur ce sujet, l'ostéopathie n'est pour le moment qu'un titre et non une profession de santé à part entière.

Cette thérapie manuelle se trouve ainsi à un tournant essentiel de sa courte histoire : elle doit s'autolimiter ou périr. Bien que l'instauration d'un numerus clausus ne soit pas forcément la panacée - il n'a pas toujours les effets escomptés en médecine et dans les professions paramédicales qui l'ont adopté -, Stéphane Van Den Driessche montre, au terme d'une enquête minutieuse, qu'elle est nécessaire à la régulation d'une démographie galopante. Sans jamais esquiver les questions brûlantes, comme celle du devenir des étudiants actuellement en formation, l'auteur formule des propositions concrètes qui permettent de redéfinir la place de l'ostéopathie dans le champ de la santé.

Un philosophe (Yannis Constantinidès), une juriste (Gwenhaël Le Breton) et un ostéopathe sans concession (Frédéric Pariaud) complètent cet état des lieux préoccupant. L'avenir de l'ostéopathie pourrait cependant s'éclaircir, à condition que la profession se responsabilise enfin.