La Nouvelle France

Ce volume collectif est le seul ouvrage des Cahiers de la SIELEC entièrement consacré à l'histoire et à la littérature de la Nouvelle-France. Il comprend une grande diversité d'articles écrits par des spécialistes nord et sud-américains et européens en littérature, histoire, sociologie, anthropologie et cinéma. Ces textes offrent un aperçu des enjeux géographiques, historiques et politiques, un survol des textes littéraires issus de cette époque, ou encore une présentation et analyse générale de certaines oeuvres et certains ouvrages contemporains portant sur la Nouvelle-France.

Comme il se doit, la perspective autochtone est mise en valeur, vu que les Premières Nations ont joué un rôle indispensable dans le développement et la prospérité de la colonie, et qu'ils subissent encore les conséquences du colonialisme.

La Nouvelle-France désigne autant une époque historique, qui commence en 1534 avec l'arrivée de l'explorateur français Jacques Cartier sur les rives du fleuve Saint-Laurent, qu'un vaste territoire géographique qui s'étendait de la Baie d'Hudson jusqu'au Golfe du Mexique ; de Terre-Neuve jusqu'aux Prairies canadiennes. Cette dénomination incarne également une vision politique : un grand projet de colonisation français en Amérique qui prend fin à la suite de la guerre de Sept Ans en 1763.

Sans aucun doute, le plus grand héritage de la Nouvelle-France est la seule juridiction unilingue francophone en Amérique du Nord : la province du Québec. Bien que la Nouvelle-France n'existe plus depuis des siècles, la société québécoise est bien vivante. Elle rayonne sur le plan international et se distingue fortement et fièrement du reste du continent sur le plan linguistique, socio-culturel et politique.

Dans l'imaginaire collectif québécois, la Nouvelle-France demeure une période fondatrice de la nation. La plupart d'écrits de cette époque, d'une intention documentaire, contribuent à l'élaboration d'un discours identitaire national. Depuis la chute de la Nouvelle-France, les Québécois ne cessent pas de regretter leur pays perdu, et la mémoire collective de cette époque reste toujours vivante.