Habits de travail : du labeur à la mode

À la différence des costumes cérémoniels de Bretagne, les habits de travail ont été portés par tous, chaque jour travaillé et partout, constituant une seconde peau coutumière, parfois universelle.

Hommes et femmes s'en revêtent, improvisant d'abord avec le peu dont ils disposent. Ils doivent combattre pour obtenir ces tenues, affrontant les codes d'honneur de la société traditionnelle aussi bien que les dangers des machines imposées par la révolution industrielle.

Les ouvrières, les ouvriers, les marins font le succès des bleus de travail, des gris de fatigue, des blouses, des tabliers, des combinaisons, des cirages puis des cirés... D'autres adoptent les apparences de leur communauté : maîtresses et maîtres d'école, infirmières, facteurs, cheminots, gardiens de phare... Tous peuvent compter sur un fleuron méconnu de l'économie bretonne : les fabriques textiles pour le travail.

Aujourd'hui avocats, soignants, ouvriers licenciés jettent au sol leurs tenues en signe de révolte, tandis que les Bonnets rouges ou les Gilets jaunes symbolisent d'autres mécontentements.

Les habits de travail nous parlent d'une expression populaire. Ce livre où se croisent sources d'ethnohistoire et riches témoignages nous offre un voyage captivant dans l'histoire et le présent du vestiaire de travail.