Le livre des rois : de la monarchie à la république

Le livre des Rois

Ce Livre des Rois ne sera sans doute pas le Roi des Livres, mais s'il contribue un tant soit peu à un enrichissement personnel du savoir de quelques-uns, il aura fait oeuvre utile. C'est sa seule prétention et son unique objectif.

Il ne sera pas utile à ceux qui savent, mais qui gardent leur savoir pour eux-mêmes, comme Harpagon sa cassette. L'étymologie vient du personnage créé par Molière, Harpagon dont le principal caractère était son avarice. Du latin harpago (« harpon, rapace »), lui- même issu du grec ancien harpagé, « avidité, rapacité ». Le Savoir est un pouvoir semble-t-il. Convient-il dès lors de le partager ? Telle est la question.

Édouard Plantagenet écrira ainsi : « L'ignorant avilit tout ce qu'il touche car au lieu d'essayer de l'élever à la hauteur de ce qu'il ne comprend pas, il le rabaisse à son niveau et il est aidé par tous ceux qui, à un titre quelconque, font de la médiocrité des autres, le fondement d'une apparente supériorité en même temps que la justification des privilèges qu'ils s'octroient. »

Mais peut-être sera-t-il utile pour celles et ceux qui ne savent pas ou peu, et qui veulent savoir pour comprendre et pour agir. La main est le prolongement du cerveau, pour faire agir la main et l'outil qu'elle tient, il faut nourrir le cerveau.

Parler d'Histoire, c'est faire l'Histoire, c'est peser sur le cours des événements. Apprendre pour comprendre, comprendre pour agir, agir pour accomplir la destinée humaine. Rappelons que la différence entre destin et destinée est la même qu'entre rêve et rêverie. L'un est imposé, l'autre est le produit de la volonté de l'être humain.

Encore et toujours Prométhée et son héros moderne : Corto Maltesse qui se trace lui-même sa ligne de chance dans la main avec son poignard. Tel est le chemin du véritable Libre Penseur.
Christian Eyschen.