Georges Rouault : paysages : exposition, l'Annonciade, musée de Saint-Tropez, 4 juillet-12 octobre 2009

Après s'être formé aux côtés d'Henri Matisse, d'Albert Marquet dans l'atelier de Gustave Moreau à l'École des beaux-arts de Paris, et suite à une courte phase académique, Georges Rouault développe un art singulier. Il affiche très vite sa liberté de style et affirme ainsi sa puissante personnalité.

Le public est familier de son oeuvre mais il la connaît peu, s'arrêtant essentiellement à ses figures de filles, de juges, de clowns ou encore à ses thèmes christiques. Aussi, pour la première fois et pour rompre avec cette vision, on s'attachera ici à approcher le thème du paysage, qui représente une des parties les plus originales de son oeuvre si personnelle et constituera pour beaucoup une révélation.

Contemporain du fauvisme, de l'expressionnisme et du cubisme, Georges Rouault n'a jamais revendiqué l'appartenance à l'un de ces mouvements ; souvent considéré comme peintre « religieux » il se révèle aujourd'hui avant tout comme un artiste libre et indépendant, puisant son inspiration dans la réalité la plus immédiate comme dans la spiritualité la plus élevée. Comme l'écrivait Lionello Venturi, « il fut l'homme d'une révolution individuelle ».