La danse des chevaux

Une île...

De pierre et de vent,

De passion et de sang...

Soleil et folklore en contrepoint d'un drame qui pourrait se jouer ici ou là...

Entre apologue et enquête policière, la Danse des chevaux démonte avec une rigueur mathématique, voile pudique d'une intense sensibilité, une mécanique insidieuse et fatale. Inconscients du drame qui se joue, et dont ils sont les acteurs involontaires, les personnages seront impitoyablement broyés, victimes de leur propre aveuglement. L'écriture, d'une rare densité, porte l'écho musical d'un destin en marche. Animé par un souffle épique, La Danse des chevaux allie le baroque des images à la pureté d'une langue classique et sobre. Un texte d'une grande force.

Nez levé dans cette direction, la foule ne présentait pour l'instant, sur ses multiples visages, que des signes d'impatience... Elle attendait... Enfin, sur le balcon, les portes-fenêtres s'ouvrirent en grand... Ils apparurent... Et, dans le même instant, dégageant le coin du mur de la Mairie, au dessus de la tête de tous ces officiels, le soleil jaillit, fouillant d'une épée de feu cette masse oscillante. Un coup de vent vint tourbillonner au milieu de la place, animant les drapeaux, attisant l'ardeur des hommes et ce fut un cri fou, une sorte de cri de douleur qui salua sur le balcon ces taches de couleur annonçant, d'un geste, que tout pouvait commercer...

Et ce fut, une nouvelle fois, la fête guerrière.