Misericordia

Misericordia

Vous n'avez jamais lu un texte comme celui-là : un condensé incroyable de force vitale, de dérision, de révolte et de foi dans la vie. Avec des instants mémorables de la relation entre une mère et sa fille.

La fille, c'est l'écrivain Lídia Jorge qui retranscrit le journal du séjour de sa mère en maison de retraite confié à un petit magnétophone. La mère, c'est dona Alberti avec sa mémoire intacte, son imagination fertile, sa curiosité pour les autres et son attention à la beauté du monde. Une femme exceptionnelle portée par l'immortalité de l'espoir.

Cette prouesse littéraire se transforme en un témoignage admirable sur la condition humaine.

« Un soir de novembre, alors que je venais de terminer le roman de Lídia Jorge, j'ai eu un geste très particulier, instinctif, et qui m'a fort surprise.

Je l'ai porté à mes lèvres et je l'ai embrassé, à plusieurs reprises, très doucement. J'étais triste d'avoir fini, mais j'étais si reconnaissante.

Un nouveau grand livre était entré dans ma vie. [...] Tout y est contenu : le monde moderne et le monde d'avant, les relations entre les parents et les enfants, l'amour, la poésie, le rêve, la mort, la mémoire. Tout y est à la fois drôle, secret et poignant, à l'image du message envoyé à dona Alberti par un pensionnaire qui avait une fort belle paire de bottes et qui est mort trop tôt. »
Agnès Desarthe