La peinture espagnole au musée des Beaux-Arts de Lyon

La Peinture espagnole au musée des Beaux-Arts de Lyon

Ce catalogue rassemble les dix-neuf tableaux de la peinture espagnole que le musée des Beaux-Arts de Lyon expose dans ses salles ou conserve dans ses réserves : des chefs-d'oeuvre comme le fascinant Saint François de Francisco de Zurbarán ou le mystérieux Femme assise sur la plage de Pablo Picasso, en passant par les peintures de Miguel Alcañiz ou celles du Maître de Santa Clara de Falencia jusqu'aux oeuvres attribuées à José de Ribera (Le Martyre de saint Barthélémy et Le Repentir de saint Pierre), mais aussi les tableaux de grands peintres comme Le Greco, Antonio de Pereda ou Juan de Valdés Leal.

Pour la période contemporaine, il faut ajouter les oeuvres de Eugenio Lucas Padilla, appelé aussi Eugenio Lucas Velázquez, et de Mariano Fortuny, sans oublier le fabuleux trésor que constituent les toiles de Pablo Picasso - Femme assise sur la plage, Nu aux bas rouges, Tête de mouton écorchée. Le Buffet du Catalan, Vanité et Les Musiciens - et celle d'Antoni Tapies intitulée Canapé.

Ces recherches proposent une analyse détaillée de chacune de ces oeuvres qui conjugue une approche historique permettant de resituer le tableau dans son époque, son contexte religieux, si présent en Espagne, mais aussi l'histoire même du tableau, avec une approche esthétique et didactique qui se centre sur l'analyse précise des invariants picturaux - composition, couleurs, lumière... - et les détails importants qui passent parfois inaperçus, mais qui sont fondamentaux pour la bonne compréhension du tableau. Ces analyses montrent à quel point les artistes nous racontent une histoire par l'image, comment chaque oeuvre décèle des messages explicites ou implicites que les peintres ont voulu communiquer, à la fois à leurs contemporains, mais aussi aux spectateurs que nous sommes, aujourd'hui. Dans la droite ligne des études de Daniel Arasse (Le Détail. Pour une histoire rapprochée de la peinture, 2014). Philippe Merlo-Moral se plaît à dire que chaque oeuvre d'art est un véritable roman policier dans laquelle l'artiste a laissé des indices que le spectateur doit retrouver pour parvenir à la bonne compréhension de toute oeuvre : « les détails qui tuent ».