J. Vieillard & Cie : histoire de la faïence fine à Bordeaux : de l'anglomanie au rêve orientaliste

À Bordeaux, la faïence fine a une durée relativement brève (1829-1895), mais particulièrement brillante.

Elle connaît un développement sans rupture à partir de l'indispensable intervention de Boudon de Saint-Amans, remarquable technicien et connaisseur de la production anglaise. La présence de Jules Vieillard, succédant à David Johnston, s'avère néanmoins déterminante dans le succès industriel de la manufacture de Bacalan, mais aussi dans la qualité d'une production qui fut unanimement célébrée au moment des Expositions universelles et développa, dans ses dernières années, un exceptionnel orientalisme dont on n'a pas fini de découvrir les richesses.

À l'histoire de cette production s'ajoute, celle du concours apporté par de talentueux collaborateurs tels, entre autres, Pierre Lacour le fils et Amédée de Caranza. Les pièces reproduites dans cet ouvrage proviennent de collections privées et du musée des arts décoratifs de Bordeaux dont est relatée, pour la première fois, la constitution de sa collection.