Tambov : chronique de captivité : le temps de l'épreuve, de l'espoir et de la désillusion

Lors de la défaite de l'armée française, en juin 1940, il était aspirant du Service de Santé. En juin 1943 il fut incorporé de force dans l'armée allemande. Ses classes se déroulèrent en Ukraine, dans une unité d'infanterie où il devint infirmier-brancardier. Le 2 janvier 1944, en pleine bataille, il réussit à s'évader ainsi qu'il en avait l'intention depuis son incorporation. Les déceptions commencèrent par une odyssée atroce de quatre mois jusqu'à l'arrivée au camp de prisonniers de TAMBOV, situé à quelque 400 kilomètres au Sud-Est de Moscou. Ce camp a abrité des prisonniers de 15 nationalités. Les Français, surtout Alsaciens et Lorrains, y étaient les plus nombreux. Plusieurs milliers d'entre eux y ont trouvé la mort. Ceux qui sont revenus ont gardé toute leur vie les séquelles de leurs souffrances physiques et morales.