Le Jaguar dans ses missions de guerre électronique : les moyens, l'enjeu et les missions racontés par les acteurs

Le Jaguar entra en service en 1973, au moment où l'État-major de l'armée de l'air entreprenait de doter ses chasseurs-bombardiers de moyens électroniques offensifs qui leur permettraient de déjouer les systèmes de détection et de défense sol-air du Pacte de Varsovie.

Cet avion était le seul à emporter toute la panoplie des armements tactiques tant français qu'en service dans l'OTAN. Outre l'arme nucléaire, les munitions à guidage laser, le pod de reconnaissance ou les pods d'autoprotection, le Jaguar fut aussi équipé de pods de brouillage offensif, de moyens de création de couloirs de leurres et du missile anti-radar.

Reprenant la formule de l'appel à témoignages, utilisé pour son premier livre La Guerre Électronique sur Mirage IV (éditions Lavauzelle), le Comité Historique de l'Association Guerrelec retrace ici l'histoire du Jaguar dans ses missions de Guerre Électronique, au travers des récits des acteurs et des témoins de cette grande page de l'aéronautique française. La recherche de ces témoignages a été confiée à Pierre-Alain Antoine, ancien pilote de Jaguar qui commanda l'Escadron de Chasse 2/11 « Vosges », spécialisé dans les missions de Guerre Électronique offensive. Ce sont d'abord ces missions particulières qui sont relatées dans cet ouvrage.

Parmi les auteurs, d'anciens responsables des États-majors rappellent quels étaient les enjeux de cette aventure. Des ingénieurs de l'industrie décrivent la conception et la réalisation des matériels de Guerre Électronique qui ont équipé les Jaguar. Des pilotes et des techniciens de l'armée de l'air expliquent la mise en service dans les escadrons et les expérimentations qui furent effectuées avec ces matériels.

Au fil de cet ouvrage, le lecteur découvre aussi leurs missions d'entraînement et leurs opérations de guerre au Tchad, en Irak ou en Bosnie ainsi que les menaces auxquelles ils étaient confrontés.